Pourquoi la blockchain est-elle incontournable en 2025 ?
La blockchain transforme la façon dont nous gérons la confiance, l’identité, et la valeur sur internet. En 2025, elle n’est plus réservée à l’environnement crypto , mais devient l’infrastructure invisible de secteurs aussi variés que la santé, la finance, la chaîne logistique ou encore de l’énergie. Cette technologie promet la désintermédiation, c’est-à-dire la suppression des tiers de confiance, permettant des transactions plus rapides, moins coûteuses, auditées en temps réel et quasi impossibles à falsifier. Ce bouleversement pose un enjeu majeur : sortir de la simple curiosité technique pour adopter les bons usages au quotidien.

La blockchain, c’est quoi exactement ?
La blockchain est une base de données dont chaque nouvelle entrée (transaction, information, transfert) est ajoutée sous forme d’un bloc.
Chaque bloc contient:
- une liste de transactions récentes,
- un identifiant unique (« hash ») calculé par un algorithme cryptographique,
- le hash du bloc précédent, créant une chaîne continue.
- Lorsque quelqu’un tente de frauder (modifier un ancien bloc), l’ensemble de la chaîne devient invalide aux yeux du réseau, empêchant ainsi toute altération rétroactive
Imaginez une pile d’archives : à chaque modification, tout le monde la voit, et il est impossible d’aller changer un document sans devoir reprendre toutes les archives suivantes !

Comment fonctionne vraiment la blockchain ?
Le fonctionnement de la blockchain repose sur une succession précise d’étapes techniques. Lorsqu’une opération doit être inscrite sur la blockchain, un utilisateur initie d’abord une transaction : il s’agit, par exemple, d’un transfert d’argent numérique ou de l’enregistrement d’un document. Cette transaction est alors signée numériquement grâce à la clé privée de l’expéditeur, ce qui prouve son origine et rend toute falsification pratiquement impossible. La transaction ainsi authentifiée est diffusée à l’ensemble du réseau de la blockchain : tous les ordinateurs participants, appelés nœuds, en reçoivent une copie et la relayent, assurant une propagation rapide et généralisée de l’information.
Les nœuds jouent un double rôle essentiel : ils conservent une copie complète et synchronisée du registre, et vérifient la validité de chaque transaction. Pour cela, ils s’assurent par exemple que l’expéditeur dispose bien des fonds envoyés ou que toutes les conditions prévues ont été respectées. Une fois la transaction vérifiée, elle est regroupée avec d’autres opérations récentes pour constituer un bloc. Ce nouveau bloc contient les transactions, un horodatage, le « hash » calculé cryptographiquement (empreinte unique) du bloc précédent, ainsi que son propre hash : c’est ce mécanisme qui assure la continuité et la sécurité de la chaîne.
L’étape suivante est la validation du bloc. Elle est assurée par un mécanisme de consensus selon le type de blockchain. Il peut s’agir de Proof-of-Work (Preuve de travail) notamment utiliser par certaines cryptomonnaies dont le Bitcoin, où des « mineurs » mettent en œuvre leur puissance de calcul pour résoudre une énigme mathématique complexe. Ce processus est énergivore mais extrêmement sécurisé . L’autre méthode de validation est Proof-of-Stake (Preuve d’enjeu), où les validateurs sont choisis en fonction des jetons qu’ils mettent en garantie, pour une consommation d’énergie réduite. Dans tous les cas, l’objectif est que la majorité du réseau s’accorde sur la validité du bloc, permettant de garantir l’intégrité du registre sans qu’une entité centrale ne soit nécessaire.

Une fois validé, le bloc est ajouté à la blockchain : toutes les copies du registre dans le réseau sont alors mises à jour simultanément. Ce processus rend la blockchain immuable : pour modifier une information déjà inscrite, il faudrait réussir à altérer la majorité des copies du registre au même instant, ce qui est techniquement et économiquement irréaliste sur des réseaux larges et sécurisés.
Ce fonctionnement produit un système structuré, transparent, et hautement résistant à la fraude, dont l’efficacité repose autant sur la technologie que sur l’organisation des participants au sein du réseau.
Types de blockchain et leurs utilisations
Il en existe quatre types , avec leurs particularités et leurs usages.
- Publique : ouvertes à tous comme les cryptomonnaies (les plus célèbres sont Bitcoin ou ethereum) ou tout le monde peut interagir avec elle, c’est à dire lire ou valider des transactions. Elle est décentralisée.
- Privée : réservées à un groupe d’acteurs comme une entreprise ou institution. Cette blockchain est centralisé.
- Hybride : mélange des deux, ce qui permet de voir les données publiques et privées sur le même réseau. Cela peut-être utile dans le domaine de la santé par exemple.
- cConsortium : elle est géré par plusieurs organismes collaborant dans un objectif commun. Il est par exemple utilisé en finance, dans l’industrie ou la santé.
1- Le Paiement
Prenons un exemple : Une personne X souhaitant envoyer 100 euros à une personne Y situé sur un autre continent peut utiliser USDT (stablecoin) sur la blockchain Tron pour des frais de moins de 0,50$, contre 5 à 15% via Western Union. En 2025, plus de 150 milliards de dollars sont échangés sur la DeFi chaque mois. La DeFi (de l’anglais Decentralized Finance) est un système financier construit sur des blockchains publiques, principalement Ethereum, qui permet d’accéder à des services financiers classiques (comme prêter, emprunter, percevoir des intérêts, assurer, trader) sans passer par des intermédiaires tels que les banques ou courtiers. Attention, le monde des cryptomonnaies n’est pas de tout repos pour les investisseurs. En sortir gagnant y est compliqué. Faire du DCA sur les majeurs est la meilleure des solutions et la diversification comme les ETF ou d’autre supports est la meilleure solution pour ne pas être trop exposé à la volatilité. Je vous invite à consulter mes autres articles ou accéder aux outils du site.
2. Supply Chain & traçabilité
La supply chain ou chaine logistique en français, correspond aux étapes liées à la chaine d’approvisionnement. Ceci va de l’achat de matière première à la livraison du produit ou l’exécution du service au client. La plate-forme IBM Food Trust suivait déjà plus de 18 millions de produits alimentaires dès 2023. Aujourd’hui, la majorité des distributeurs mondiaux intègrent la blockchain pour garantir l’origine de chaque article.
3. La Santé
Les hôpitaux américains et européens stockent les identités patients (allergies, résultats) sur des blockchains privées, facilitant les échanges coordonnés et la lutte contre la fraude. Des ONG utilisent également cette dernière afin d’assurer la traçabilité des dons médicaux dans les pays à risque via la blockchain.
4. L’Éducation
Des universités, comme par exemple celle de Paris Dauphine, utilisent des NFT (jetons non fongibles) en français)comme diplômes, inviolables et vérifiables en ligne.
5. Les votes
Le système de vote étant vieillissant, avec ces papiers, enveloppes et isoloirs. Cela n’empêche pas les fraudes d’apparaître. La blockchain peut être une solution pour améliorer et sécuriser les votes. En Estonie réalise déjà une partie de ses votes administratifs via le réseau et on la possibilité de voter sur internet depuis 2005 !
6. Les jeux vidéo et l’art digital
OpenSea, la place de marché NFT, réalise plus de 5 milliards$ de volume d’échange par an (2024-2025) alors que cette entreprise fu créé en 2020. Les NFT est une technologie qui permet de rendre authentique et infalsifiable une œuvre d’art numérique ou encore de garantir le droit de propriété d’une œuvre physique
Les jeux Web3 permettent la revente d’objets gagnés en ligne sur des plateformes, créant de nouvelles économies pour les joueurs.
Avantages majeurs de la blockchain
- Sécurité avancée : Chaque validation dépend d’un consensus collectif ; la cryptographie rend la falsification quasiment impossible.
- Transparence et traçabilité : L’historique de toutes les transactions est accessible publiquement (pour les blockchains ouvertes), limitant la fraude et facilitant les audits.
- Désintermédiation : Les tiers de confiance comme par exemple les banques deviennent facultatifs ou sont remplacés par le code (“smart contracts”).
- Accessibilité mondiale : Tout le monde peut devenir acteur de cette économie numérique, souvent à moindres frais et en quelques clics.
- Programmabilité : Les « smart contracts » automatisent des opérations conditionnelles (ex : paiement automatique à la livraison d’un bien, assurance qui indemnise sans intervention humaine, etc.).
Limites et risques : analyse détaillée
- Scalabilité : Ceci désigne la capacité d’un système à pouvoir effectuer une tache avec la même vitesse à une plus grande échelle. une transaction Bitcoin prend plusieurs minutes, Ethereum entre 10 et15 secondes, mais Visa gère 24,000 txn/s. Cependant, les solutions sur Bitcoin et Ethereum existent, comme les Layers 2 par exemple.
- Sécurité : Des hacks célèbres (MtGox, Ronin Bridge) rappellent l’importance de la prudence : jamais de clés privées sur PC, toujours choisir des solutions auditées ou reconnues sur le marché.
- Environnement : Prenons l’exemple du Bitcoin : Le minage consomme énormément d’énergie, mais si on le compare à ce que représente l’énergie engendré par L’IA, sa production devient presque anodine. Le passage au Proof of Stake d’autres cryptomonnaies généralise une blockchain « verte ».
- Régulation : La réglementation évolue : la France oblige désormais l’enregistrement auprès de l’AMF pour toute activité crypto, tandis que l’UE impose la traçabilité complète (MiCA).
- Psychologie de masse : Beaucoup d’arnaques reposent sur la crédulité plutôt que sur des failles de la blockchain elle-même. Toujours faire preuve de bon sens : vérifier, ne jamais céder à la peur de rater une “grosse opportunité”.
8. Conclusion
La blockchain n’est pas qu’un objet technique ni réservé aux informaticiens. Elle promet une infrastructure numérique sûre et ouverte, adaptée à l’économie de la confiance et de la traçabilité. En 2025, elle se démocratise dans chaque secteur : paiements sans banque, traçabilité alimentaire, diplômes et titres infalsifiables, gestion décentralisée des communautés en ligne.